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La main fiévreuse

C'était un lundi matin et de plus il pleuvait: Maman eut beaucoup à faire depuis le moment où arrachée à son repos par la sonnerie du réveil, elle s'élança hors du lit. Ce ne sont pas seulement les enfants qui se lèvent... "du pied gauche !" - cette maman-là peut le certifier. La première chose qu'elle entreprit, fut de faire le compte de tout le travail qu'elle avait devant elle, et il lui sembla que pour en venir à bout, il faudrait qu'elle eût des ailes pour voler d'une chose à l'autre.

Fanchette serait certainement de mauvaise humeur puisqu'il pleuvait ! Il y aurait probablement des amis ou des connaissances qui viendraient demander à déjeuner, il fallait y pourvoir, nettoyer le salon à fond, préparer les fleurs, mettre en ordre la salle à manger, arranger les lampes, relaver le premier déjeuner, faire les chambres à coucher, faire partir à temps les enfants pour l'école... et l'imprévu.

Les mains deviennent brûlantes, à force de se hâter à préparer les pains beurrés pour les dix heures des enfants, à les habiller pour l'école, à tranquilliser les tout petits et à essayer de mettre Fanchette de bonne humeur.

- "Ma chérie, tu es fiévreuse ce matin," dit son mari en prennant ses mains un instant dans les siennes. - Laisse ouvrage se faire comme il peut, et repose-toi. Tu verras que tout ira mieux".

- "C'est bien d'un homme, de dire cela", pensa la mère. Moi qui n'ai pas même le temps de prier". - Pourtant la brave petite femme avait décidé que chaque jour avant dix heures, elle lirait quelques versets de l'Ecriture. S'approchant donc de la table, elle ouvrit sa Bible au chapitre huitième de Matthieu et lut ces mots: - Il toucha sa main et la fièvre la quitta, puis elle se leva et le servit. Il sembla à la pauvre femme si affairée que Jésus lui-même se tenait debout à côté d'elle, prêt à la guérir, prêt à enlever la fièvre de ses mains, prêt à la rendre capable de servir sagement et avec amour ceux qu'Il lui avait donnés. Les lits se feraient plus tard, le salon attendrait d'être remis en ordre; pour le moment il fallait qu'elle sentit l'attouchement divin du Maître. Elle s'agenouilla, la tête dans ses mains: bientôt elle l'entendit murmurer...

- «Ma force - non la tienne, mon enfant - te suffit, la force durera autant que tes jours... Mon joug est aisé, celui qui t'accable et contre lequel tu rejimbes, c'est le joug du monde, le joug de l'opinion publique, le joug de l'ambition qui te fait désirer être trouvée une maîtresse de de maison modèle. Prends mon joug à Moi, apprends de Moi et tu trouveras le repos.»

La pluie tombait toujours, le temps ne s'était pas éclairci, le travail à faire restait le même. Mais la fièvre l'avait quittée et toute la journée elle chanta dans son coeur: «Ce Dieu est mon Dieu, mon Seigneur et mon Roi!»

Il est vrai que quand les amis arrivèrent pour déjeuner, il n'y avait point de petits plats de fantaisie sur la table, mais le coeur de la maîtresse de maison était tellement débordant d'amour chrétien, qu'ils s'en allèrent avec un désir nouveau et ardent de réaliser Christ comme elle et autant qu'elle.

- «Ah ! dit son mari, prenant encore une fois les mains de sa femme entre les siennes - je vois que tu as suivi mon conseil, la fièvre a entièrement disparu !»

Elle hésita un instant, pouvait-elle révéler son secret ? N'était-ce pas un sujet trop sacré pour en parler ? Mais c'était le secret du Sauveur et non le sien, et ne serait-ce pas le moyen de Le glorifier. Plus tard, lorsqu'ils furent seuls ensemble elle raconta donc à son époux ce qui avait guéri sa fièvre et elle ajouta doucement - «je vois qu'il y a un ministère plus important que celui de bien tenir sa maison, quoique je ne veuille certes pas négliger celui-là.»

- «Demandons au Seigneur de garder nos mains dans les siennes,» répondit son mari. Les miennes quelquefois, dans mon désir de gagner de l'argent, deviennent aussi fiévreuses que les tiennes dans l'accomplissement de tes devoirs de maîtresse de maison. Cela ne doit plus être, à l'avenir !


Ceci n'est pas un récit de fantaisie ou d'invention. Chères mères affairées, occupées des mille détails de la vie journalière, allons toutes à Lui, retournons sans cesse à Lui pour qu'il touche nos mains, qu'il les empêche de s'enfiévrer; afin que nous puissions servir et diriger, dans la plus haute acception du mot, ceux qui nous entourent. Jésus seul peut nous donner le repos.









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