Accueil
   

 

 

 

RECHERCHES
Rechercher un mot dans les articles:


Recherche avancée
• par mots
• par thèmes

ARCHIVES DE TOUS LES ARTICLES



AUTRES MENUS
ACCUEIL
ADRESSES
  • Adresses utiles
  • Bibliographie
  • Liens Internet
LE JOURNAL






Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOUR

L'amour du beau

L'amour du beau doit-il être enseigné à nos enfants? Un père de famille que je connaissais me semble avoir résolu affirmativement ce problème.

Il n'avait qu'une fillette qui paraissait intelligente; de très bonne heure il entreprit son éducation sur ce point. Aucun jouet laid ou disgracieux, aucune de ces figures grimaçantes qui font d'abord peur aux enfants, puis excitent une joie plutôt stupide, ne furent admis auprès de la petite. Les poupées devaient être jolies, les animaux en bois ou en carton devaient représenter fidèlement les sujet voulus et les gravures étaient choisies avec soin. Un jour d'anniversaire, il acheta à la petit fille une arche de Noé, et afin que les animaux ne fussent ni informes ni hors de proportion, il y mit un prix plutôt excessif. Il veilla sur son langage afin qu'il n'eût rien de trivial ni même d'incorrect. Lorsque vint le moment de meubler la mémoire de sa fille, il choisit pour elle des fragments de poésies vraiment belles dont le rythme harmonieux devait charmer son oreille avant même qu'elle pût comprendre le sens de tous les mots.

Plus tard, il s'appliqua, toujours d'accord avec la mère, à faire apprécier à l'enfant les beautés de la nature: ils habitaient la campagne, et une prairie émaillée de fleurs, un champ de blé mûr, un splendide coucher de soleil furent proposés à son attention, et l'enfant voyant que ses parents les admiraient, répétait après eux: «Comme c'est beau». La pensée d'un Dieu qui a fait toutes ces merveilleuses choses et qui nous les donne pour nous rendre heureux, les illuminait et en doublait le prix.

La beauté morale fut aussi présentée à la fillette sous forme de bonté, de générosité, de sincérité et d'amour du devoir. Il ne manquait pas autour d'eux d'enfants, de mères tendres et dévouées, de braves travailleurs; pour elle, ces gens-là étaient beaux; on les admirait à la maison et sa petite intelligence suivait ce courant d'idées tandis que les affections de son coeur se portaient sur des sujets qui en étaient dignes.

Elle grandit: ce fut une jeune fille pure, modeste, enthousiaste pour toutes les nobles causes, éprise d'idéal et de perfection. Plus tard elle eut des épreuves: comme nous tous elle souffrit quelquefois par suite de circonstances et parfois aussi dans ses rapports avec le prochain. Mais en lui inspirant l'amour du beau et du bien, les parents avaient allumé en elle un foyer de vitalité et de force morale, qui au contact de l'amour de Dieu, chassait tout découragement. Cette flamme lui montrait le côté brillant, ou tout au moins le côté consolant des choses, et faisait jaillir autour d'elle l'étincelle divine qui est cachée au fond du coeur le plus endurci.

Ses amies disaient en parlant d'elle: Madame X. voit tout en rose. A ses yeux en effet, la belle nature ne perdit jamais ses charmes, et le Dieu de la nature qui, pour son âme, était aussi le Dieu de la grâce, envoya toujours un rayon de soleil sur son sentier.

Voir tout en rose, quelle bénédiction ! Ne pensez-vous pas, mes chères soeurs, qu'il y aurait sur ce point quelque chose à faire dans l'éducation de nos enfants ?









www.entretiens.ch fait partie du réseau « NETOPERA - culture - société - éducation sur Internet » et pour la photographie PhotOpera - Uneparjour || DEI - Défense des Enfants - International
ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau  ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève