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Causeries maternelles

Véracité

Nous avons souvent dit que l'obéissance est indispensable pour l'éducation de l'enfant; la place qu'y doit occuper la véracité est tout aussi importante. Que la mère s'en préoccupe dès le début et mette tous ses soins à cultiver cette vertu chez l'enfant. Dans ce cas-ci comme dans bien d'autres: «Prévenir vaut mieux que guérir».

Comment élever nos enfants de façon à les rendre véridiques ?

En tout premier lieu, soyons nous-mêmes vraies dans nos rapports avec eux et ne leurs disons jamais de ces petits mensonges que certaines mères regardent comme innocents: menaces de punitions saugrenues, promesses jamais exécutées destinées à les faire taire, etc... Que vis-à-vis de nos enfants notre «oui» soit «oui» et notre «non» soit «non» afin qu'ils puissent avoir une confiance entière en chacune de nos paroles et que notre exemple leur soit un puissant stimulant.

Secondement, traitons-les avec douceur et confiance; car s'ils n'ont pas à redouter d'être brusqués, ils n'auront pas peur de nous avouer leurs fautes et l'occasion de mentir leur sera ainsi épargnée. Exigeons aussi une parfaite exactitude dans leurs récits, reprenons-les lorsqu'ils exagèrent ou dénaturent des faits, à nous connus.

Des enfants élevés dans ces conditions auront l'habitude de dire la vérité; le mensonge ne pourra être qu'une exception. Voilà le mal prévenu, cependant s'il apparaît quand même, comment le guérir ?

Si l'enfant a menti, il doit être averti d'une manière impressive de la gravité de son péché et encouragé en même temps à s'en corriger, la mère promettant aide et conseil.

Une fillette avait menti pour cacher une faute; sa mère lui fit comprendre que si elle prenait l'habitude du mensonge, elle serait «enfant de Satan» puisque Jésus l'appelle le père du mensonge. L'enfant en fut vivement impressionnée et à partir de ce jour surveilla soigneusement chacune de ses paroles, redoutant jusqu'à la plus petite exagération. Comme elle possédait une imagination très ardente qui la portait à colorer ses récits, elle eut souvent l'occasion de se reprendre et de corriger ce qu'elle venait de dire. La mère lui avait rendu ainsi un service qui la doua pour la vie d'une conscience particulièrement délicate à l'égard de la vérité. Je saisis cette occasion pour faire remarquer que l'imagination de l'enfant entre souvent pour beaucoup dans ses mensonges, c'est pourquoi avant de punir, il faut rechercher soigneusement le mobile qui l'a poussé à déguiser la vérité.

Avant d'accuser, la mère, fera bien de se renseigner sur les circonstances ayant provoqué le mensonge. Sous l'impulsion du moment, j'accusai un jour un de mes jeunes enfants d'un dégât causé, je l'appris ensuite par un aîné. L'enfant commença par se défendre, puis comme je le pressais d'avouer, il se reconnut coupable. Lorsqu'un instant plus tard, l'auteur du méfait eût l'occasion de se faire connaître et que j'exprimait au cadet mon étonnement de ce qu'il eut avoué une faute qu'il n'avait pas commise, je reçus cette réponse touchante de confiance et de naïveté: «Mais Maman, tu disais, que c'était moi». J 'aurais dû prendre des informations avant d'accuser mon fils.

Un autre exemple montrera qu'il faut ôter à l'enfant les occasions de mentir en lui évitant des tentations au-dessus de ses forces: Une fillette de deux ans vint un jour demandera sa mère la permission de mettre ses beaux souliers bleus. La mère refusa et envoya l'enfant dire à sa bonne de lui en mettre d'autres. La tentation était trop forte, et la mère eut le chagrin d'entende sa fillette dire: Maman a dit oui ! L'enfant était évidemment trop jeune pour être chargée d'un message contrariant ses désirs. J'ajoute que ce fut son unique mensonge.

Lorsque la mère en est réduite à soupçonner une faute et n'a aucun moyen de se renseigner ailleurs qu'auprès du coupable, il faut alors que l'interrogatoire soit fait avec calme, douceur et tendresse, afin que l'enfant ne soit pas tenté de nier par simple frayeur.

«Regarde-moi en face, Dieu t'a vu, dis-moi ce qu'il a vu, et tu ne seras pas puni»; ces paroles amèneront en général un aveu complet.

Il est bon en effet de ne punir l'enfant que lorsqu'il est pris sur le fait. Mais lorsque vous l'aurez amené à la repentance et au désir de se corriger, ayez soin de l'encourager, en ayant de nouveau foi en sa parole; s'il se sent toujours soupçonné, il peut finir par perdre tout désir de devenir véridique.









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