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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
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RETOURA propos de punitions Punir est parfois la seule façon d'obtenir de nos enfants ce que nous leur demandons, ce que nous désirons pour eux, dans leur intérêt (ou dans le nôtre inconciemment!..) Une punition, imposée pour un acte de désobéissance par exemple, immédiatement suivie d'un changement dans l'attitude de l'enfant prouve-t-elle que celui-ci a compris son erreur et pris de bonnes résolutions ? Ce serait évidemment le point essentiel, car c'est là le vrai but d'une punition: amener l'enfant à modifier sa conduite dans le sens demandé, certes, mais aussi le faire réfléchir sur son comportement, lui en faire sentir l'erreur et mesurer les conséquences. Les punitions n'ont pas toutes ces qualités, et ne sont donc pas toutes de «bonnes» punitions. Mad. Dreyfus dans une courte étude sur les punitions fait remarquer que de tous temps, les moyens employés pour punir les enfants n'ont guère varié. Il y a les punitions qui privent l'enfant d'un avantage (dessert, bonbon, invitation, promenade), celles qui tendent à l'humilier, en mettant en évidence sa faute devant un tiers; celles qui inspirent de la crainte, comme les coups, les gifles, le cabinet noir. Certaines punitions - malheureusement employées fréquemment - ont de très mauvais effets. La peur utilisée comme moyen de discipline est désastreuse. Quel choc pour le petit enfant d'être placé par ses parents - en qui il a confiance et de qui il attend toute protection - dans des situations angoissantes. Envahi par la peur, il fera toutes les promesses qu'on lui demande, pourvu qu'il puisse quitter le cabinet noir où il est enfermé. Qu'aura-t-il compris? Comment l'enfant n'éprouverait-il pas un profond découragement s'il se sent constamment humilié par une comparaison désavantageuse ? Il traîne avec lui une réputation contre laquelle il n'essaie même pas de lutter. Les coups sont la punition la plus fréquemment et la plus facilement employée. Il vont de la gifle qui soulage la tension de la mère plus qu'elle ne fait mal, à la correction donnée «exprès» pour faire mal. Comment ne pas ressentir de la haine contre celui qui donne les coups? Comment étouffer le désir de se venger? Pourquoi ne pas mentir pour éviter une correction ? Haine, rébellion, mensonge, voilà où conduit la peur des coups. Comme il est nécessaire parfois de punir, il faut savoir le faire avec discernement, de façon que l'enfant puisse réfléchir et comprendre quelque chose à la sanction qui lui est infligée. Ne punissons jamais sous le coup de la colère. Que l'effet de la punition appliquée ne soit pas seulement immédiat et momentané! Faisons choix d'une punition «valable». |
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