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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURLe bonheur, ce n'est pas d'échapper aux difficultés, mais de les surmonter et de les vaincre. HILTY. Un jour, Robert se baignait dans le ruisseau. Il marcha sur un roseau qui le blessa au pied, ce qui provoqua un grave empoisonnement de sang. Robert dut être amputé d'une jambe et l'articulation de la hanche en resta très affaiblie. Sa mère souffrit énormément de savoir son fils estropié. Elle pleura beaucoup pendant que Robert était à l'hôpital. Quand elle allait le voir, elle faisait un effort pour retenir ses larmes, car l'enfant semblait effrayé de la voir triste. Et il ne fallait pas qu'il remarque sa peine. Après une année Robert rentra à la maison. Sa mère qui envisageait courageusement la réalité, sentait que, pour le bien de son fils, elle devait l'élever comme ses deux frères bien portants, ne pas faire de différence. Elle le porta tous les jours à l'école. Quand il faisait beau, elle le portait sur le pré au bord du ruisseau pour qu'il puisse jouer avec les autres enfants. Il se traînait péniblement, mais était toujours si joyeux et de si bonne humeur que les enfants aimaient jouer avec lui. Pro Infirmis lui procura une prothèse qui ne l'enchanta guère au début. Il avait de la peine à s'y habituer parce qu'elle lui faisait mal. Sa mère le réconfortait et lui disait:«Je sais bien que tout est plus difficile pour toi que pour les autres, c'est pourquoi tu dois avoir plus de courage qu'eux». A l'école, tout le monde appréciait Robert. Un jour que le maître lui demanda un petit service, ses camarades intervinrent: «Robert ne peut pas faire ça». Mais il essaya pourtant et y arriva en y mettant le temps. Depuis lors, il semble tout naturel qu'il exécute différentes petites tâches dans la classe lorsque c'est son tour. Lorsque Robert se souhaita une paire de skis pour Noël, le médecin pensa qu'il n'aurait pu exprimer de voeu plus malheureux. Et pourtant, tout le village l'acclama lorsqu'il fit sa première descente sur une paire de lattes qu'il avait confectionnées lui-même avec de vieilles planches. Dans le village, la mère de Robert passe pour être une femme étrange, taciturne, froide, insensible. On ne comprend pas qu'elle ait élevé son fils estropié avec la même sévérité que les autres, sans le plaindre. Personne ne peut deviner ce qu'il a fallu à la pauvre femme pour accepter la maladie et le sort difficile de son enfant. Et pourtant, quel service elle lui a rendu par sa tenue, son calme, sa fermeté. Il n'y a qu'à regarder Robert, ses grands yeux clairs, son visage heureux, pour se rendre compte que, s'il a beaucoup souffert, son moral est toujours bon. Et c'est ce qui lui permettra d'avoir une vie utile et heureuse. |
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