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Volksdeutsch

Il y a plusieurs siècles, de 500 à 800 ans, des tzars russes ont fait venir, dans différentes parties de leurs Etats, des Allemands pour coloniser des contrées encore sauvages. Ces Allemands restèrent dans les territoires qui leur étaient octroyés, mais ils ne se mélangèrent pas aux populations russes. Ils gardèrent leur langue et leurs habitudes et se marièrent entre eux.

En 1944, les grandes puissances rentrées à Potsdam décrétèrent que toutes les minorités allemandes pouvaient être rapatriées.

Les Russes profitèrent de ce décret pour renvoyer en Allemagne et en Autriche ces minorités allemandes vivant sur leur territoire; 9 millions de réfugiés arrivèrent en Allemagne et 2 millions en Autriche. On les appelle les «Volksdeutsch».

On ne savait où les loger et à l'heure actuelle 360 000 d'entre eux vivent encore en Autriche dans d'anciennes baraques militaires en bois, construites par les nazis et à moitié pourries aujourd'hui.

Ils disposent d'une chambre par famille, grands-parents parents et enfants doivent vivre, travailler, cuisiner et dormir dans cette unique pièce de 12 mètres carrés. Il n'est pas rare de voir 4 et 5 enfants dormir dans le même lit.

Jusqu'en décembre 1948, on aidait ces gens tout particulièrement en leur procurant de la nourriture pour leurs enfants et en les réhabituant peu à peu au travail et en les revalorisant. C'est à ce moment que le conseil oecuménique envoya, pour s'occuper d'eux, un Suisse, Monsieur Oderbolz. Il estima que ces gens pouvaient travailler. (Il n'y a pas de chômage en Autriche) et après avoir étudié à fond les conditions, il décida demployer les 4 000 000 de francs suisses dont il disposait à la construction de maisons pour ces 140.000 familles.

Les faire construire par des entrepreneurs aurait rapidement épuisé les crédits. Il acheta une forêt, puis une scierie et fit fabriquer par les réfugiers les planches nécessaires. Il organisa une fabrique de meubles pour meubler les maisons. Il envoya des ouvriers dans des fabriques de ciment qui manquaient de main-d'oeuvre, à condition que la moitié du salaire soit payé en ciment. Il acheta des terrains à bon compte et les fit drainer pour les assainir et il se mit à faire construire de petites maisons. Chacune d'elle a 4 appartements de 3 pièces et chambre de bain et, avec chaque appartement, il y a 650 mètres carrés de jardin.

Une famille peut obtenir un de ces logements après avoir fourni 1250 heures de travail qui sont en général prises sur ses loisirs.

Une maison de 4 appartements terminée et meublée revient à environ 10 000 francs suisses.

Les habitants de ces maisons paient un loyer mensuel qui les rendra propiétaires au bout de dix à onze ans. Actuellement environ 250 maisons sont habitées, en 1953, il y en aura 5200. Quand tous les réfugiés seront logés, les revenus des loyers seront utilisés pour construire des hôpitaux et des asiles de vieillards.

Lors de mon voyage en Autriche, j'ai été bouleversée par la vie de ces «Volksdeutch», me m'imaginant pas qu'il y avait encore de telles misères à notre porte. Et je trouve merveilleux de penser que ces malheureux, grâce à l'initiative de M. Oderbolz, ont la possibilité de rebâtir. La majorité d'entre eux étaient aisés et même riches et pas habitués à ces rudes travaux. Il leur faut un courage très grand et une belle ténacité pour reconstruire leur foyer. Mais ils font là une magnifique expérience d'entr'aide. Et il est bon que dans nos pays où la vie est relativement facile et normale, ces faits soient connus.









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