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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURAprès Pâques Quand un père ou une mère attendent de leur enfant qu'il leur demande pardon - parfois pour une faute sans gravité - se rendent-ils compte de la valeur du mot pardon, en ont-ils compris le sens, mesuré toute la profondeur, et sont-ils prêts à parcourir avec leur enfant le chemin qui conduit au pardon, c'est-à-dire à Jésus-Christ ? Nous venons, une fois de plus, de revivre le drame de la Croix et la gloire du Ressuscité. Avons-nous alors réalisé que son pardon, Il nous l'accorde sans condition et avant même que nous le Lui demandions ? Quand le Seigneur, au cours de son pélerinage terrestre guérit les malades, il ne s'informe pas tout d'abord, auprès de celui qu'Il veut soulager, de son passé ténébreux. Au paralytique désespéré, Il dit: «Prends courage mon enfant, tes péchés sont pardonnés. Lève-toi et marche.» Et quand l'âme, plus malade que le corps, a besoin de son secours, c'est avec le même amour qu'Il s'adresse à la femme adultère venue se réfugier auprès de Lui. Devinant son repentir, Jésus lui dit simplement: «Va et ne pèche plus.» Souviens-toi de moi quand tu seras dans ton règne, lui demande le brigand sur la croix, et Jésus l'assure «qu'il sera aujourd'hui avec Lui dans le Paradis». Et son amour va plus loin encore. Il implore la miséricorde de Dieu pour ceux qui le crucifient: «Père, pardonne-leur car ils ne savent ce qu'ils font.» C'est le pardon complet, la remise totale de la dette. Il n'y a pas de bonheur possible, de joie sans mélange pour ceux qui gardent dans leur coeur des rancunes inavouées. Aux pardonnés que nous sommes, le Seigneur demande de pardonner jusqu'à 70 fois 7 fois, c'est-à-dire toujours. Jérémias Gotthelf raconte dans une de ses nouvelles l'histoire magnifique d'un campagnard, vénérable patriarche, qui chaque soir réunissait autour de la table de famille toute la maison pour le culte domestique. Et après la lecture de la parole de Dieu, les fils, les filles, les gendres, les brus, les grands enfants, les serviteurs se mettaient à genoux, tandis que le maître prononçait l'oraison dominicale. Et voici qu'un soir, au milieu de la prière, après avoir dit: «donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien» et avant de prononcer les paroles du pardon... un lourd et oppressant silence emplit la chambre. Personne n'osait lever la tête. On sentait qu'un violent combat se livrait dans l'âme du maître. Puis, tout à coup, des pas précipités, une porte qui s'ouvre et qui claque... Le maître n'y tenait plus: il était sorti, parti chez son voisin avec lequel il était brouillé depuis de longues années pour une question d'intérêt. «Durant des années, un homme avait fermé son coeur au pardon et, tout à coup, en prononçant les paroles du pardon, sa vie s'est trouvée comme arrêtée, comme en suspens. Une seule issue: pardonner, effacer, retrouver la communion humaine brisée par le péché, comme est brisée la communion divine, une seule issue: pardonner.» |
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