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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
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De l'importance du dépistage précoce des enfants infirmes
Aujourd'hui, l'infirme n'est plus un incapable, une charge pour la communauté. Il peut travailler et le plus souvent s'entretenir lui-même. Mais pour cela, il faut que son infirmité soit découverte et traitée à temps, qu'il reçoive une instruction et une éducation spécialisée au moment opportun, que la question de son avenir professionnel soit étudiée à fond, qu'il apprenne à employer toutes ses forces et toutes ses ressources.
Dans le cadre de nos «Entretiens», c'est surtout sur l'importance du dépistage précoce des infirmités chez l'enfant que nous voudrions attirer l'attention. Parents, éducateurs, instituteurs, soyez vigilants ! Toute négligence peut être dangereuse. Il importe que l'on montre au spécialiste, qui seul peut préconiser les mesures à prendre, tout enfant présentant une anomalie physique ou mentale et cela dès l'apparition des premiers symptômes. Une intervention chirurgicale ou un traitement médical a, en effet, plus de chance de succès s'il est fait à temps.
L'énurésie (mouiller le lit), le bégaiement, les ongles rongés, les fugues, les mensonges, les petits vols, etc., sont des signaux d'alarme. Dans bien des cas on peut éviter que ces troubles de comportement ne s'installent définitivement, en faisant examiner et traiter l'enfant sans tarder par des spécialistes et en collaboration avec son milieu.
Une instruction et une éducation appropriées données à temps sont indispensables pour l'avenir professionnel de l'infirme. Ainsi les enfants sourds et durs d'oreille dont l'apprentissage de la parole est si pénible, de même que les enfants aveugles ou faibles de vue doivent suivre une classe enfantine spéciale dans un institut. Les enfants arriérés, ceux qui sont bizarres ou difficiles ne doivent pas être traînés péniblement d'une classe à l'autre. Après un examen intellectuel et psychologique approfondi, il faut leur donner l'occasion de s'épanouir dans une classe adaptée à leurs besoins et à leur développement particulier. C'est entre 3 et 5 ans que les défauts de langage peuvent le mieux être corrigés. De toutes façons, les leçons de logopédie devraient être données à l'enfant avant son entrée à l'école.
Enfin, à côté de toute la préparation de l'infirme à son intégration professionnelle et sociale, il faut très tôt éveiller sa collaboration et sa volonté.
Son courage et sa ténacité ajoutés aux progrès techniques, à l'art médical, aux efforts pédagogiques et sociaux permettent souvent d'obtenir des miracles, mais encore faut-il s'y prendre à temps pour que tous ces efforts ne soient pas vains et inefficaces.
Ces quelques notes sont rédigées à l'aide d'une brochure que vient de publier Pro Infirmis: «Un point fait à temps en épargne cent !».
Pro Infirmis, association suisse en faveur des infirmes et des anormaux, s'efforce de rendre l'infirme indépendant. La soutenir dans son travail en achetant ses cartes postales ou en prenant un parrainage, c'est participer à une oeuvre humanitaire combien belle et utile !
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