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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURLa femme mariée et son travail Lors d'un congrès qui réunit à Bièvres, l'an dernier, des jeunes femmes protestantes venues de tous les coins de la France, différents travaux extrêmement intéressants furent présentés et discutés, entre autres sur le problème du travail de la femme mariée. Voici quelques extraits de l'exposé de Mlle Doris Foltz résumé dans le Bulletin International des Amies de la jeune fille, janvier 1952: Les points importants de ce problème. sont les suivants: 1. La femme est-elle à sa place dans n'importe quelle activité ? 2. Sa tâche à son foyer est-elle primordiale ? 3. Celle-ci peut-elle être menée de front avec une autre ? Voici là réalité: beaucoup de femmes travaillent et il est vain de leur faire la morale à propos de leur tâche à leur foyer, alors que la nécessité les oblige et les contraint, malgré elles, à être écartelées entre deux tâches. Voyons ce que pensent quelques unes de ces femmes: « La vie de famille est réduite... compromise...». «L'éducation des enfants est négligée...». «C'est la désagrégation familiale...». «La maison est mal tenue... les travaux ménagers se font le dimanche...». Tels sont les avis d'employées, d'ouvrières, femmes-ingénieurs et de rurales. Les enseignantes, bibliothécaires, médecins, concilient mieux la tâche familiale avec leur activité professionnelle. Pourtant, il est un autre aspect du problème parmi les femmes qui ne travaillent pas au dehors de leur foyer - elles considèrent cette position soit comme un privilège, soit comme une espèce d'infériorité - beaucoup n'arrivent pas à dominer réellement leur tâche, bien que s'y consacrant entièrement. Cela s'explique par le fait que le travail ménager est infiniment extensible. Les femmes qui n'apportent pas de gain essaient d'économiser sur tous les achats et sur l'aide qu'elles devraient pouvoir s'accorder. Elles ne sont pas tiraillées entre deux devoirs, mais bien souvent écrasées par une tâche matérielle trop lourde. La Bible contient une notion très proche de ce que nous appelons foyer: celle de la «maison» qui a encore quelque chose à nous dire, par sa conception élevée de tout travail visant à conserver, continuer, nourrir ce foyer que l'Eternel veut bâtir avec nous. Le travail à la maison est, dans une certaine mesure, une technique et doit l'être. Il demande une compétence que l'on peut acquérir, accroître et de l'intelligence. Ce n'est pas un travail au rabais ou une solution de facilité. Il est vocation et métier, le lien et l'expression de l'obéissance. Le travail professionnel, s'il est par définition même une technique avec tout ce que cela comporte de sérieux, de conscience, de compétence, peut être également une vocation, une tâche. Que dire à celles qui peuvent choisir de rester à leur foyer ? Il ne s'agit pas d'une situation inférieure, pourvu que ce soit l'occasion, non pas de consentir une espèce de propre esclavage, mais de retrouver l'indépendance intérieure, la maîtrise dans la tâche, la conscience aiguë et humble du rayonnement. Que dire à celles qui ont choisi une profession et mènent deux tâches de front ? - Continuez à travailler si vous y êtes obligées, continuez si votre travail est pour vous un acte d'obéissance, mais si vous travaillez sans y être contraintes, parce que cela est devenu une habitude, un usage courant, parce que vous avez besoin de luxe... et que pour cela votre tâche de femme au foyer n'est pas ce qu'elle doit être, alors prenez garde ! De toute manière, n'abdiquez jamais quant à la construction de la «maison». |
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