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Une vie de famille consacrée à Dieu

Pour moi et ma maison nous servirons l'Eternel. Jos. 24,15.

Dans les voies de Dieu à l'égard de Noé, d'Abraham, d'Israël pendant l'exode et au Sinaï, il est à remarquer combien souvent Dieu unit les pères aux enfants, soit dans ses commandements, soit dans ses promesses. « Toi et ta maison, » - « vous et vos enfants, » - « toi et ta postérité, » - « toi et ton fils, » - telles sont les expressions fréquentes de Dieu traitant alliance avec ses serviteurs.

Ces paroles de Josué: « Pour moi et ma maison nous servirons l'Eternel » sont la réponse de l'homme à l'appel de Dieu. Le père engage lui et sa famille au service de l'Eternel. L'obéissance du père terrestre répond à l'amour du Père céleste. Ici, Josué est, comme père, un modèle de piété; il nous montre ce que doit être la religion des parents.

Cette religion doit être d'abord: PERSONNELLE.

Pour moi et ma maison, .... dit Josué; il commence par lui-même. Nous ne pouvons pas trop insister sur le fait que, pour mener à bien une éducation chrétienne, il faut commencer par se consacrer soi-même complètement à Dieu. Il est nécessaire, sans doute, pour nous parents, de songer à notre responsabilité, de rechercher le meilleur moyen de remplir nos devoirs, de parler de la piété à nos enfants, et de prier pour eux; mais la chose essentielle c'est la consécration de notre vie tout entière à Dieu et à son service. C'est cette consécration qui créera autour des enfants l'atmosphère spirituelle qu'ils doivent respirer; c'est elle qui donnera à l'accomplissement de nos devoirs et à notre manière d'être envers nos enfants, une influence bénie; c'est elle qui donnera à nos efforts et à nos prières de la valeur aux yeux de Dieu. Il ne doit y avoir ni hésitation ni duplicité de coeur dans notre consécration au service de Dieu. Chaque fois que nous implorons sur notre famille la bénédiction divine, il faut que ce soit avec le même esprit que David quand il disait : « Tu connais ton serviteur - Veuille donc bénir la maison de ton serviteur. » (1 Chron. 17, 18, 27).

Pour moi, je servirai l'Eternel, telle est donc la décision que chacun de nous doit prendre devant Dieu et devant les hommes, à la maison et au dehors, tout comme au fond de son coeur.

Mais, que notre religion soit aussi une religion: DE FAMILLE.

Prenons, pour ceux qui nous appartiennent comme pour nous-même, une position bien nette. Pour moi et ma maison nous servirons l'Eternel. » Il y a des parents qui ne comprennent pas que ceci est à la fois leur devoir et leur privilège. Ils ne savent pas de quelle puissance Dieu les a doués. Ils croient honorer Dieu en faisant dépendre de sa volonté seule la religion de leurs enfants, sans y contribuer eux-mêmes. Ils sont si absorbés par les travaux de leur profession terrestre ou par leurs bonnes oeuvres, qu'ils n'ont pas le temps de prendre ni de tenir cette importante résolution : « Pour moi et ma maison, nous servirons l'Eternel. » Ou bien encore, c'est le père qui laisse le soin de l'enseignement religieux des enfants à la mère; ou celle-ci qui croit que le père, comme chef de famille doit en avoir, plus qu'elle la responsabilité. Ils oublient ou négligent de s'entendre clairement sur ce sujet, et l'éducation religieuse des enfants n'occupe pas la place qu'elle devrait avoir dans les rapports des parents entre eux.

Que le père, que la mère, prennent pour devise, chacun pour lui-même d'abord, puis ensemble, d'un commun accord, les paroles de Josué « Pour moi et ma maison, nous servirons l'Eternel. » Plus nous l'affirmerons, soit dans la conversation, soit dans la prière, plus la force. de ce principe se manifestera et nous aidera à diriger notre maison. Notre maison doit être sainte à l'Eternel, nos enfants doivent être élevés avant tout pour Dieu; pour son service, car notre piété,

comme celle de Josué, doit être une piété: PRATIQUE:

... nous servirons l'Eternel.

Pour certains parents, toute la religion consiste dans le salut final, non dans le service actuel. Ils prient de tout coeur pour que leurs enfants soient sauvés et ils se rassurent, s'ils les voient mener une vie mondaine par la pensée qu'ils se convertiront avant de mourir. Quoi d'étonnant si l'éducation donnée par ces parents échoue, même pour ce monde! Ils n'ont jamais compris et n'ont jamais enseigné à leurs enfants que notre salut est inséparable de notre obéissance, et que servir Dieu ici-bas nous assure le bonheur éternel le plus complet. Dieu n'a-t-il pas dit, en parlant d'Abraham : «Je l'ai choisi, afin, qu'il ordonne à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l'Eternel. » (Genèse 18, 19) ? Rappelons-nous aussi les paroles de Dieu à propos d'Israël et de sa sortie d'Egypte : «Laisse aller mon peuple, afin qu'il me serve. » Pharaon lui-même dit : «Allez et servez l'Eternel, vous et vos enfants. » Le Saint-Esprit nous parle encore en ces termes : « Combien plus le sang de Christ ne purifiera-t-il pas votre conscience, pour que vous serviez le Dieu vivant. » Dieu ne veut pas être adoré sans être servi: même dans les béatitudes célestes « ses serviteurs le serviront. » Que nos vies et nos foyers soient donc consacrés à son service; que l'obéissance à ses volontés et à ses commandements, l'accomplissement de son oeuvre, le dévouement aux intérêts de son règne, soient les titres de noblesse de notre famille.

Enfin, que notre piété soit une piété: DECLAREE.

Ce fut en présence de dix mille Israélites, et au moment où parurent les premiers symptômes de l'infidélité qui se manifesta après sa mort, que Josué rendit ce beau témoignage : « Choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir ; pour moi et ma maison, nous servirons l'Eternel. » Sa religion n'était pas, avant tout, celle de sa nation ou de ses voisins. Si tous reniaient Dieu, il restait seul fidèle au Dieu d'Israël. Voilà la piété dont nous avons besoin dans notre vie de famille, car nous devons avoir comme loi, non pas l'exemple ou l'autorité des gens pieux, non pas notre désir ou notre plaisir, mais la sainte volonté de Dieu lui-même.

Combien de parents, pieux et zélés au début de leur vie conjugale, ont vu leur piété décliner, leur zèle se refroidir, leur courage disparaître ! Pourquoi? Parce qu'ils avaient cédé au désir de plaire à leurs enfants et à leurs amis au lieu de céder à la volonté de Dieu. Il semble parfois difficile de se singulariser ; mais, croyez-le ! si nous comptons sur le secours de Dieu, si nous obéissons à sa voix et marchons avec lui, soutenus par son amour, le fait que nous sommes séparés du grand nombre deviendra une bénédiction infinie pour nous et nos enfants.

Si ces pages sont lues par des parents qui savent que le service de Dieu n'est pas observé chez eux comme il devrait l'être, laissez-moi leur donner un conseil. Parlez ensemble, convenez ensemble de ce dont vous avez souffert séparément, puis de votre désir commun de vivre pour Dieu en le servant de tout votre coeur. Si vos enfants sont en âge de vous comprendre, rassemblez-les et demandez-leur de se joindre à vous pour dire : «Nous servirons l'Elernel. » Que cette alliance soit renouvelée de temps en temps, afin que voire foi s'affermisse. Dites :« Nous voulons être une maison sainte où Dieu se plaise à habiter, où tout lui soit consacré. » Ne craignez pas que la force vous manque pour tenir cette résolution ; car le Père céleste lui-même agira en vous, vous inspirant à la fois le vouloir et l'exécution.

Vous pouvez compter sur son secours, au jour où vous voudrez accomplir voire promesse : « Pour moi et ma maison nous servirons l'Eternel. »









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