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Pourquoi tant d'incohérence dans la vie ?(1) Je n'y comprends plus rien !

Ma bonne grand'mère avait jadis entrepris de broder six chaises anciennes pour mon père. C'était un bien grand travail devant lequel mes soeurs, mon frère et moi étions plongés dans une religieuse admiration. Tout un été n'y suffit pas. Un jour, grand'mère nous réunit: «Mes enfants, dit-elle, vous allez faire chacun votre part de l'ouvrage. Voici la chaise que vous allez broder à vous quatre !»

C'était une tapisserie qui devait représenter en vives couleurs tous les fruits de la création sur fond uniforme tête de nègre. Mes soeurs brodèrent chacune un fruit; mon frère choisit la framboise, j'optai pour la noisette. Pauvre noisette ! Chaque fois que je revois la chaise dans la maison de mon père, je souris devant la marque d'une si grande inhabileté. Il est vrai que je serais fort embarrassé aujourd'hui de faire mieux!

Vous savez comme moi que tous les petits enfants ont les mains sales. On a beau leur dire: «Lave-toi les mains», ça vous revient toujours avec des pattes de charbonnier ! Donc, nous nous mîmes au travail à tour de rôle, en sorte que le malheureux canevas se vit brigander par huit petites mains noires. Quand ce fut mon tour, le polisson que j'étais s'en fut chez l'aïeule: il était inutile de continuer; le canevas n'était plus qu'un treillis noirâtre et sans consistance. «Continue, mon enfant, dit grand'mère, la broderie couvrira tout. Quand vous aurez fini, on ne verra plus le canevas.» Je repris l'ouvrage, rassuré.

J'ai souvent pensé depuis lors aux encouragements de grand'mère. De la même manière, si nous comprenons qu'il plaît à Dieu que nous soyons le canevas sans cesse remis entre ses mains afin qu'il brode lui-même le dessin qu'Il veut et comme Il veut, nous verrons aussi que nos faiblesses et nos imperfections, nos plis et nos taches importent peu, car tout cela sera recouvert au dernier jour par l'oeuvre parfaite de ses mains.

Mais, c'est encore une autre leçon que m'ont donnée les tapisseries de grand'mère. Nous, les bambins, nous étions étonnés, ahuris et scandalisés par sa manière de faire qui mettait notre patience à rude épreuve. Un jour, en effet, elle brodait sur la même tapisserie tout le vert clair; puis tout le vert sombre un autre jour tout le rouge; et encore tout le bleu. Ainsi, on ne voyait absolument pas se former le dessin; ça n'avait ni queue ni tête; nous étions bien déçus.

Un jour cependant, tout à la fin, la sage brodeuse nous mit à l'affilée ce fond tête de nègre qui relia toute chose, en sorte qu'apparurent à nos yeux étonnés ces merveilles de sagesse et de précision que vous pourriez voir sur le siège des six chaises anciennes dans la maison de mon père.

Or, Dieu ne procède pas autrement. Nous ne voyons pas non plus la logique de ses gestes quand Il intervient dans nos vies. Pourquoi cet échec? Pourquoi cette maladie? Pourquoi cette guerre qui m'enlève les miens?

Patience, mes amis ! Le merveilleux dessin de Dieu apparaîtra tôt ou tard, et nous verrons la gloire d'un travail si patient, si aimant et si parfait sur un canevas cependant si sale, si misérable et chiffonné !

La seule chose qui nous soit demandée est d'abandonner toujours à nouveau notre vie et notre tout à Celui qui veut et qui peut y inscrire des choses magnifiques.

Pour moi, dit Job, c'est à Dieu que j'expose ma vie! (2)


(1) Extrait des Images de la Vérité. par Arnold Brémond.

Ce livre de chevet - à la disposition de nos abonnés - devrait être lu et médité jour après jour. Pour être éclairé par la lumière qui s'en dégage, il est utile d'en lire la préface où l'auteur indique le but qu'il eut proposé en l'écrivant, et la manière de s'en servir.

(2) Job 5:8.









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