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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURLe Centre psycho-éducatif de l'Ecole des parents de Genève L'idée d'instruire les parents en leur donnant des notions simples sur le développement de l'enfant, ses facultés, ses besoins, n'est pas nouvelle. (Nos «Entretiens sur l'Education » existent depuis 58 ans!) En effet, en 1920 déjà, Mme Vérine, une grande éducatrice française, fondait à Paris une «Ecole des Parents». Et déjà, bien des années auparavant, l'abbé Viollet, dans son centre du «Moulin Vert», poursuivait une oeuvre analogue. Ce qui est nouveau, aujourd'hui, c'est l'extension que prend de jour en jour cette idée. Nous nous proposons, dans nos prochains numéros, d'informer nos lecteurs sur l'activité des diverses organisation existant dans quelques pays - Suisse, France, Belgique, pour ne citer que nos plus proches voisins - et travaillant toutes dans le même but et le même esprit. Pour l'instant, parlons de ce qui se fait en Suisse, à Genève. En 1950, l'Ecole des parents de Genève donna son premier cours. D'emblée, les organisateurs sentirent que cet enseignement répondait à un besoin. Les parents présents furent nombreux et participèrent activement aux discussions par petits groupes qui suivaient chaque conférence. Les questions posées se ramenaient toujours à des cas personnels. Et l'on sentait que bien des parents se trouvaient en face de problèmes éducatifs et qu'ils saisissaient l'occasion qui leur était offerte de pouvoir en parler. L'Ecole institua alors une Permanence de consultations éducatives et familiales où les parents pouvaient venir demander des conseils. Mais son action devint vite trop restreinte et c'est pourquoi, depuis 1952, l'Ecole ouvrit un Centre psycho-éducatif.(1) Des médecins-psychologues et des psychologues dilômés y reçoivent les parents et les enfants. Des conseils sont donnés et quand cela est nécessaire, les enfants sont pris en traitement par des psychothérapeutes travaillant dans le cadre du Centre. En parcourant le rapport sur l'activité de ce Centre, on est frappé de voir combien sont nombreux les cas «éducatifs», c'est-à-dire les cas pour lesquels la plupart des difficultés proviennent de l'éducation reçue. Aujourd'hui, en effet, nul n'ignore plus la part de responsabilité qui revient aux parents dans ce domaine. Que ceux qui ont des difficultés dans l'éducation de leurs enfants n'hésitent pas à aller demander un conseil. Il suffit peut-être de très peu de chose pour changer complètement l'atmosphère d'un foyer. Et surtout, il ne faut pas attendre trop longtemps en pensant que tout s'arrangera; plus on intervient vite, plus il est facile de redresser ce qui ne va pas. A titre d'exemple, nous aimerions citer un cas purement «éducatif» qui nous a été communiqué par un Service médico-pédagogique suisse. Jacqueline, qui n'a pas encore quatre ans, est une petite fille mignonne, bien proportionnée. Elle a une soeur de onze mois qu'elle aime et avec qui elle joue beaucoup. Depuis quelques semaines, son attitude a changé. A deux ans, elle était fière de manger seule; aujourd'hui, elle ne veut plus le faire. Elle agit au contraire comme un bébé; elle ne sait plus mettre seule ses bas et ses souliers; elle parle comme un tout petit, mouille et salit sa culotte et son lit. Sa mère est très inquiète et cela se conçoit. Un rapide examen psychologique nous rassure. Jacqueline n'est pas une malade, sa régression est toute psychique. Elle désire très probablement redevenir petite comme sa soeur, elle veut qu'on s'occupe d'elle et surtout de la même façon que pour le bébé. Le conseil d'accorder à Jacqueline les avantages dus à son âge est donné à la mère. Jacqueline sera couchée chaque soir un quart d'heure après sa petite soeur. Et pendant ce quart d'heure, sa mère lui racontera rien que pour elle, une histoire. Elle fera aussi, seule avec son père, une promenade ou un jeu. Sa mère, très intelligente, ayant compris l'attitude à adopter, a trouvé encore d'autres avantages à donner à son aînée. Au bout de quinze jours, Jacqueline est revenue à la consultation. Elle est rayonnante. «Tu sais, Madame, nous dit-elle, je me couche un quart d'heure après ma soeur.» La mère, très soulagée, nous annonce que tout est rentré dans l'ordre. Cet exemple montre l'efficacité d'un bon conseil donné au bon moment. (1) Centre psycho-éducatif, 1, rue Rousseau, tél. 2 85 50. Consultations : le jeudi de 14 à 16 h., pendant les périodes scolaires. |
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