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Si vous achetez à crédit...

Une revue belge «Le Ligueur» signale qu'en Belgique, on reparle de réglementer la vente à tempérament. L'achat à crédit est si répandu à l'heure actuelle que nous pensons intéresser nos lecteurs en reproduisant un article qui montre bien les dangers de ce mode d'achat.


Le besoin d'une réglementation est aujourd'hui admis, surtout pour protéger l'acheteur. Car de nombreuses et amères expériences ont révélé avec quelle facilité et quelle insouciance des acheteurs, et surtout des acheteuses se laissent entraîner à des engagements dont ils (ou elles) ne mesurent pas exactement la portée.

En voici des exemples entre cent, ou mille que nous pourrions citer.

On achète à crédit des objets nécessaires, tels que des meubles de cuisine, ou des objets utiles qui font partie du confort actuel: une machine à coudre, une lessiveuse, un aspirateur ou un vélo. Mais on achète aussi, inconsidérément, des objets superflus, ou d'une utilité discutable: une armoire-bar, des vêtements qui seront usagés ou démodés alors que le montant n'en sera pas entièrement payé ! Aussi étrange que cela puisse paraître, au fur et à mesure que les ressources du ménage diminuent, la proportion des objets «superflus» achetés à tempérament augmente; ainsi, le nombre d'objets superflus achetés à crédit est plus élevé dans les ménages ouvriers que dans les ménages bourgeois ou les familles d'employés. C'est à première vue étrange, mais parfaitement explicable: les ressources des familles aisées leur permettent d'acquérir au comptant les objets qu'elles désirent, tandis que dans les foyers modestes le point de départ étant moins favorable, on doit recourir au crédit pour se procurer ce même objet.

D'une enquête qui a été menée tout récemment dans de nombreux foyers, je retiens certaines observations qui jettent une singulière lumière sur l'imprudence des acheteurs et acheteuses.

1. La plupart des personnes qui achètent à tempérament le font à l'occasion de la visite d'un démarcheur ou sur le vu d'une annonce de journal. Le démarcheur est tellement éloquent, persuasif, aimable, et tout et tout... qu'on ne renonce pas au plaisir d'acquérir un appareil, une machine, un objet auquel cinq minutes avant - exactement avant qu'il ne parle - on ne songeait pas. Et l'annonce est si tentante: larges facilités de paiement...

2. Dans neuf cas sur dix, l'acheteur (ou l'acheteuse) ne lit même pas le papier qu'on lui fait signer au moment où l'achat est conclu. Les termes de ce contrat sont tellement sybillins; le texte est imprimé en des caractères tellement petits, qu'ils sont à peu près illisibles. D'ailleurs c'est bien simple, on n'y comprend rien. «Par dérogation à l'article 1583 du Code civil»: ce n'est pas pour nous, mais pour les avocats! Hélas non, madame: c'est vous qui vous engagez en signant ce document. Et c'est vous qui aurez les ennuis si, par malheur, vous ne payez pas à une des échéances prévues.

3. N'ayant pas lu le contrat, vous ne vous doutez pas des clauses qui vous sont imposées: du taux exact des intérêts prélevés, et des charges supplémentaires pour «constitution de dossier et frais administratifs», du droit que s'est réservé le vendeur de reprendre l'objet si vous ne payez pas une des mensualités prévues. C'est à peine si vous avez retenu ces trois éléments qui vous ont paru essentiels: l'acompte à verser immédiatement, le nombre des mensualités, le montant dû à chaque mensualité.

4. Mieux encore, si l'on se contentait d'un seul achat à crédit. Mais non, sur 100 cas envisagés, il en est 45 qui ont au moins deux crédits en cours: c'est-à-dire qui se sont engagés de deux côtés à la fois. Alors les échéances se multiplient et, pour peu que survienne un évènement imprévu, une maladie, un accident, l'acheteur est dans l'impossibilité de faire face à ses engagements.

5. La situation est d'autant plus pénible que bien des ménages s'engagent au-delà de leurs ressources: je pense que les personnes qui achètent à crédit ne prennent pas l'élémentaire précaution de calculer si les ressources dont elles disposent leur permettent de faire la dépense proposée. J'admettrais volontiers des circonstances atténuantes pour les foyers qui ont réellement besoin d'un objet qui leur est présenté et qui ne pourraient jamais l'acquérir en le payant comptant. Mais même, dans ce cas, la première chose à faire, est d'examiner s'il est possible de payer la mensualité.

Ces quelques exemples pris sur le vif, montrent combien il est indispensable de protéger l'acheteur et, surtout, l'acheteuse contre son propre entraînement.









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