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Quelques réflexions sur la souffrance

Plus on avance dans la vie, plus on prend conscience de la souffrance. On découvre peu à peu les maladies si diverses qui terrassent tant d'êtres. Pendant les années de jeunesse, on ne prête qu'une oreille distraite à la maladie. Elle s'attaque surtout aux adultes, aux personnes âgées et ne nous concerne pas. Plus tard, il semble qu'elle nous atteigne, personnellement ou à travers ceux qui nous sont chers, comme la marée qui monte. A certains moments, l'on est submergé par elle. Il faut prendre garde de lui résister et de ne pas se laisser abattre par tant de maux.

La souffrance morale est toute proche de la maladie. Parfois l'une amène l'autre. La vie est dure pour certains êtres, elle entame leur résistance. Il semble qu'il se manifeste si souvent une ironie du sort. On est touché au point le plus vulnérable. Cette mère si intensément attachée à ses enfants est séparée de l'un d'eux par la mort. Cette femme, plus épouse que mère, est abandonnée par son mari et doit lutter seule pour élever ses trois enfants. Cette célibataire aurait tant voulu être aimée; ses besoins affectifs et physiques sont grands mais son visage et son corps sans beauté n'ont attiré aucun homme. Elle a 50 ans, elle n'a jamais été aimée et il semble que sa vie ait été manquée.

D'autres fois, les fardeaux s'accumulent et deviennent si lourds qu'ils brisent la résistance nerveuse: Je pense à cette mère de cinq enfants - son mari avait été diminué par la maladie -; elle était si lasse de lutter sans cesse qu'elle a eu recours au suicide.

Que dire de tous les malades nerveux, de tous ceux qui n'ont pu supporter la tension et qui passent par des moments d'angoisse ?

Les bien-portants, ceux qui ont un système nerveux solide, ont de la peine à comprendre. Ils traitent les nerveux de malades imaginaires. Tout est douloureux pour eux, ils sont hypersensibles, leur vie devient souvent un véritable calvaire.

Je crois que la vie de chacun ressemble à des montagnes russes. Pendant un certain temps, tout va normalement et nous avons des forces disponible pour accepter les imperfections. Puis, de nouvelles difficultés surgissent - maladies des enfants, factures élevées, etc. - et la série noire se déclenche. Dans les familles, l'hiver est souvent la mauvaise période. Mais le printemps revient et, heureusement, tout s'oublie. D'autres fois, les peines s'ajoutent et conduisent au désespoir. La souffrance morale peut devenir si aiguë qu'elle fait mal physiquement. Ceci, tout particulièrement chez les êtres qui ressentent tout avec force.

Il est parfois plus facile de supporter une grande difficulté - un accident, une opération -, un deuil même. On dispose alors d'une «surforce». De plus, la sympathie des autres nous aide. Par contre, si un mal devient chronique, si une infirmité s'installe, c'est alors la lutte de chaque jour dans «les petites choses». Les piqûres d'épingles qui se répètent sans cesse sont plus douloureuses qu'un coup de bistouri.

La vie est un long chemin. Pour de nombreux êtres, il s'agit d'un sentier de montagne souvent terriblement pierreux. De temps à autre, un replat, une petite fleur aident à monter plus haut.

D'autres, les gâtés de la vie, les superficiels, les optimistes béats avancent sur une route goudronnée. Ils ne comprennent rien aux méandres des sentiers. Ce sont ceux qui s'étourdissent, qui vivent dans le bruit pour éviter de réfléchir.

Quand j'avais 20 ans, j'étais enthousiasmée par la beauté de la vie. Elle m'apparaissait si riche, si captivante. Je m'écriais avec joie «la vie est belle» !

Les années ont passé, j'ai connu la souffrance et il me semble parfois que j'aie été burinée par elle. Elle me fait mal souvent. Je comprends mieux celle des autres, elle pèse parfois sur mes épaules comme un lourd fardeau.

Pourtant, j'ai appris que Dieu est présent dans la souffrance. Son coeur de Père souffre avec chacun de ses enfants. Quand on est écrasé, tout au fond de l'abîme, on L'appelle et Il est alors si proche. La communion est si intense, le sentiment de sa présence si fort que l'on ne regrette pas d'avoir mal. On remonte lentement, la main dans celle du Père, on se sent plus léger, on n'a plus mal, la vie reprend un sens et vaut la peine d'être vécue... malgré tout.

Je crois qu'il faut éviter de donner des conseils à ceux qui souffrent. L'être humain est si complexe, on ne peut se mettre à la place d'autrui, on peut seulement essayer de comprendre. Il faut savoir écouter et surtout aimer. Le meilleur moyen d'aider est la prière d'intercession. C'est une force merveilleuse qui porte ceux que nous aimons. Nous devrions y recourir plus souvent, elle est une bénédiction pour tous.









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