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J'hésite... que faire ?
En réponse aux questions de Mme J. P. (1), une abonnée nous écrit:
Je crois pouvoir dire, en me basant sur mes propres expériences auprès de mes enfants, qu'on obtient déjà une protection sérieuse en demandant au jeune enfant de ne pas parler à un étranger, de ne jamais accepter de cadeau ni de trajet en véhicule (auto, char, vélo, etc.). Notre fillette, très petite (5 à 6 ans), sur le chemin de l'école, s'est vu offrir par des amis de ses parents (qu'elle ne connaissait pas) le trajet en auto; elle a dignement refusé «parce que papa et maman ne le permettent pas», ce qui a fort amusé mais aussi impressionné les dits amis !
A un vilain monsieur qui, dans notre immeuble, sous prétexte de nouer son soulier, commençait à soulever sa jupe, elle a dit avec sang-froid: «Laissez-moi! je monte et j'appelle mon papa !» L'homme a pris peur et s'est sauvé.
A la deuxième question, je répondrai: Si vos fils ont été instruits sainement, clairement et complètement des questions sexuelles et s'ils ont compris la grandeur de l'acte conjugal et le respect dû à leurs organes, ils sauront fort bien se défendre contre toute suggestion malsaine. L'essentiel est de garder leur confiance et qu'ils puissent raconter à la maison ce qui viendrait à les troubler.
Mme J. K.
Ici comme en toutes choses «tout est dans la manière»... Il est indispensable de mettre nos enfants en garde contre tout inconnu qui les aborderait dans la rue sous un prétexte quelconque, mais cette mise en garde ne doit pas faire naître en eux une crainte latente qui risquerait de ne plus les quitter - même adultes.
Tout récemment je recevais les confidences d'une amie qui m'avouait être toujours troublée et inquiète si, dans un train, un inconnu lui adressait la parole, ou anxieuse si elle se trouvait seule sur la route le soir. Elle ajoutait: «Cela ne m'étonne pas; autrefois ma mère, dans l'intention de nous rendre prudentes, nous a tellement effrayées, ma soeur et moi, par des histoires de «méchants hommes qui parlent aux petites filles» que je n'ai jamais pu me débarrasser de cette crainte que j'ai éprouvée dès mon enfance».
P. S.
Réponse à Mme S. P:(2)
Votre enfant a certainement été profondément impressionné par son séjour en clinique et il faut qu'il oublie maintenant, peu à peu, tout ce qui a pu le traumatiser: angoisse, souffrances, crainte d'abandon. Vous avez raison, il n'est pas recommandé pour calmer l'enfant de le prendre dans votre chambre, mais dans le cas présent, devant ménager aussi le sommeil de vos voisins, il n'y a pas d'autres solutions. Mais que celle-ci reste momentanée. Tâchez de profiter d'un changement de situation - voyage, vacances, invitation d'un petit cousin ou d'un ami - pour rompre l'habitude prise. Et veillez à ce que votre enfant ne s'endorme jamais avec l'esprit préoccupé. Avant de le quitter pour la nuit, donnez-lui l'occasion de parler librement.
Selon la nature de l'enfant, les effets d'un choc psychique sont longs à s'effacer. Les parents peuvent y contribuer en ayant beaucoup de calme et en ne manifestant aucune impatience.
Pour faire suite à la question de l'influence du sucre sur l'équilibre nerveux de l'enfant, dont nous avons parlé dans notre numéro de juin, nous tenons à la disposition de ceux que le problème intéresse, une lettre - trop longue pour être publiée - écrite par une de nos abonnées, Mme B., qui nous fait part de ses expériences personnelles basées sur les régimes et conseils du Dr P. Carton. Merci, Mme B., de nous avoir écrit et d'avoir manifesté ainsi votre intérêt pour notre rubrique «J'hésite... que faire?».
(1) Voir Entretiens sur l'Education, n° 7-8, juillet-août 1954.
(2) Voir Entretiens sur l'Education, n° 7-8, juillet-août 1954.
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