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J'hésite... que faire ?

A la question «Faut-il demander des services à ses enfants?» posée par une abonnée, deux de nos collaboratrices répondent:

Ce soir, il y eut une discussion animée à ce propos autour de la table familiale: des jeunes émettaient des avis d'actualité, des moins jeunes rappelaient des souvenirs. En résumé, nous étions tous d'accord pour affirmer qu'il faut s'entr'aider dans une famille, mais le tout est d'y mettre le ton et de choisir les moments.

La mère doit être «l'éveilleuse» de bonne volonté chez ses enfants en s'y prenant dès la petite enfance. Je revois encore la fierté et le soin avec lesquels Marie-Laure (2 ans 1/2) transportait une à une les assiettes que sa mère lui confiait. La joie contenue qu'exprimait le petit visage enfantin payait amplement la mère de la minute perdue.

Mais dès le début, il faut savoir choisir le moment opportun pour se faire aider et en aucun cas interrompre brusquement un jeu ou un travail. Cependant si par hasard il faut agir vite (fermer un robinet, répondre à un coup de sonnette, etc.), il faut s'excuser auprès de l'enfant de le déranger.

Quand il s'agit d'établir un service quotidien dans la maison, l'enfant ayant grandi, la mère aura tout avantage à en parler tranquillement avec lui en prenant son avis et ses goûts et en lui faisant deux ou trois propositions au choix. Si l'enfant est vif et remuant, lui proposer des efforts qui satisferont son besoin de mouvement (faire des commissions, etc.), si l'enfant est tranquille et réfléchi, lui faire découvrir par lui-même où et comment il pourrait aider et lui en confier la responsabilité avec une certaine solennité.

Quant il s'agit d'un petit travail régulier, éviter la routine et la monotonie en proposant des vacances de temps en temps, et sans jour fixe, afin qu'il y ait de l'imprévu (très important, aux dires d'un de mes jeunes). Revoir aussi continuellement le genre de
services rendus, à deux ou en conseil familial, surtout aux changements de saison afin que l'enfant ait l'impression agréable qu'il fait partie d'une communauté vivante et non pas d'un ordre désespérément immuable.

L'âge apporte également avec lui ses changements en moments disponibles et genre d'occupations. En tenir compte et ne pas s'affoler si votre enfant déclare un jour qu'il n'a pas d'ordres à recevoir de vous et qu'il ne veut plus vous aider. Laissez l'ébullition se calmer et reprenez la conversation un jour où vous êtes de bonne humeur tous les deux. Dites-lui que vous aussi vous avez parfois «plein le dos» de ces travaux répétés sans cesse et toujours à recommencer et que vous avez besoin de lui, non seulement matériellement, mais aussi pour avoir plus de coeur à l'ouvrage. Racontez-lui peut-être que vous avez découvert que n'importe quel travail change d'aspect si l'on ne pense pas aux choses mais aux personnes qui sont derrière les choses, et que c'est vraiment là que réside le secret d'un service joyeux et détendu. Croyez-moi, votre enfant comprendra très bien et il sera heureux d'essayer. Mais n'insistez pas et qu'il voie surtout les efforts que vous faites pour vivre ce que vous dites, et alors ses bonnes mains d'adolescent finiront par s'offrir parce que son coeur aura été gagné.

Y. C.


A la question posée, je répondrais que «demander des services à ses enfants» me semble si évident que j'aimerais plutôt envisager la manière d'obtenir cette participation à la vie de la famille. Je crois important de choisir avec soin le genre de service demandé, le moment qui convient le mieux et de le faire avec un ton de voix plus souriant qu'impératif.

Nos enfants sont si différents ! C'est tentant de s'adresser à ceux qui sont spontanément serviables; mais ce serait abuser de leur gentillesse et leur prendre trop de temps. Le «c'est toujours à moi qu'on demande un service» souvent non formulé, peut d'autre part provoquer à la longue une aigreur chez l'enfant mis trop souvent à contribution. D'autres, moins disposés à sacrifier un moment de leur vie personnelle, nous créeront plus de difficultés, et pour eux, nous aiguiserons notre psychologie afin qu'aucun ne reste en dehors d'une bonne entr'aide familiale.

Peut-être, pourrons-nous nous servir de leurs goûts naturels, en demandant au bricoleur des réparations, au remuant des courses, au plus patient de faire réciter ses leçons au petit frère ? Et pendant les vacances surtout, à tout le monde un petit coup de main dans la maison ou au jardin. Même si le temps disponible est rare, de petits détails qui rendent la vie en commun plus agréable seront demandés à nos enfants très occupés: par exemple de laisser propre lave-mains ou baignoire après emploi, de débarrasser la table sur laquelle ils ont pris un repas en dehors de l'horaire de la famille, de remettre à sa place l'objet dont ils se sont servis, etc...

Il y a encore un sujet que je voudrais effleurer. Il se trouve souvent des jeunes assez mal élevés pour se moquer de camarades qu'ils tournent en ridicule parce qu'ils rendent service. Leurs méchantes railleries font mal et humilient. Parfois, en transformant un peu une aide, en en changeant le moment, on pourra éviter chez les petits le désarroi d'être moqué en faisant quelque chose de bien et chez les plus grands, le dégoût de rendre service.









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