Accueil
   

 

 

 

RECHERCHES
Rechercher un mot dans les articles:


Recherche avancée
• par mots
• par thèmes

ARCHIVES DE TOUS LES ARTICLES



AUTRES MENUS
ACCUEIL
ADRESSES
  • Adresses utiles
  • Bibliographie
  • Liens Internet
LE JOURNAL






Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOUR

Education personnelle

Toi qui enseignes les autres, tu ne t'enseignes pas toi-même! Rom. 2, 21.

Rien n'est plus inconséquent et plus inutile que de chercher à enseigner les autres, tandis que nous ne recevons pas l'instruction pour nous-mêmes. Un professeur ne peut réellement communiquer à ses élèves que ce qu'il possède lui-même. Il en est de même pour les parents qui doivent communiquer à leurs enfants la vérité divine.

On l'a souvent remarqué: en éducation tout dépend beaucoup plus de l'exemple que des préceptes. La conduite des parents, ce qu'ils sont, est d'un poids infiniment plus grand que ce qu'ils disent. Les principes que nous désirons inculquer à nos enfants, nous devons tout d'abord les suivre nous-mêmes. Examinons-en quelques-uns:

Le but principal de l'éducation est de développer l'enfant de telle manière que, devenu homme, il sache faire un bon usage de toutes les facultés dont le Créateur l'a doué. Pour atteindre ce but, une des premières choses à acquérir est l'art de se maîtriser. Un Etat ne saurait prospérer s'il n'a à sa tête un gouvernement sage, intelligent, capable d'édicter de bonnes lois et d'en assurer l'observation. De même, il ne peut y avoir de prospérité pour nos âmes si tout n'y est pas soumis à une sage direction. On ne s'y prendra jamais trop tôt pour habituer un enfant à se posséder, à réfléchir avant de parler ou d'agir; sans en avoir conscience, il apprendra cela si son père et sa mère lui en donnent l'exemple. Si, au contraire, ceux-ci se laissent aller à la colère ou à la mauvaise humeur (qu'ils blâment pourtant chez leur enfant et dont ils s'efforcent de le corriger) l'effet de leurs réprimandes est annulé par l'exemple qu'ils donnent.

Notre entourage subit l'influence de l'esprit qui nous anime, et si nous nous examinons consciencieusement nous verrons que, dans bien des cas, c'est à notre conduite, bonne ou mauvaise, qu'il faut attribuer le bien ou le mal qui se manifeste chez nos enfants. Une découverte de ce genre doit nous humilier et nous faire désirer ardemment de recevoir instruction de la part du Seigneur et de lui être entièrement consacrés. C'est sur son Esprit que nous devons compter pour qu'Il nous donne de nous maîtriser; et les victoires ainsi remportées par la grâce de Dieu deviendront une source de progrès pour nos enfants.

L'enfant doit se posséder afin de pouvoir obéir à ses parents; et cette obéissance là doit l'amener à comprendre ce qu'il y a de liberté et de gloire à se soumettre à Dieu. Ici encore notre manière d'être a une grande importance; notre propre obéissance au commandement du Seigneur sera communicative; elle inspirera notre enfant et l'entraînera dans le chemin du devoir. Si nous avions une position exceptionnelle, privilégiée, si nous jouissions d'une complète indépendance, n'ayant qu'à commander, sans jamais nous soumettre, nos enfants sentiraient que tout le fardeau pèse sur eux, qui sont pourtant les plus faibles. - "Jean", disait un jour un père à son petit garçon, en le voyant hésiter devant son devoir, "à quelle volonté dois-tu obéir; à la tienne ou à celle de papa ?" - "A celle de papa", répondit l'enfant, à contre coeur; puis il ajouta: "Mais, alors, à quelle volonté papa doit-il obéir ?" - "A celle de Dieu", répliqua immédiatement le père; puis il chercha à faire comprendre à son garçon qu'il considérait cette soumission à une volonté plus sage, meilleure que la sienne, non comme une corvée, mais comme le plus grand bonheur. C'était, n'est-il pas vrai, se placer à côté de l'enfant sur le terrain commun de la soumission ? Ce père pouvait se donner en exemple, prendre à témoin sa famille, et son Père céleste lui-même, de sa soumission libre, joyeuse, à la volonté divine. Quelle influence pareille attitude exerce sur de jeunes coeurs, pour les amener à leur tour à renoncer à leur volonté propre! Mais si, au contraire, c'est notre volonté que nous voulons faire et imposer aux autres, ne nous étonnons pas de nos déceptions dans l'éducation de notre famille, car nous faisons justement ce qu'il faut pour n'y pas réussir. "Toi qui enseignes les autres, tu ne t'enseignes pas toi-même!"

Cet exemple que les parents doivent donner est particulièrement important quand il s'agit du grand commandement: Tu aimeras. Dieu a donné la famille comme le milieu dans lequel l'amour peut le mieux s'exercer. La vie quotidienne de nos enfants, leurs rapports entre eux et avec leurs camarades nous montrent en miniature les tentations auxquelles ils seront exposés plus tard. Ils rencontreront de nombreuses occasions dans lesquelles exercer la douceur, le support, et faire preuve d'un esprit de pardon et de générosité, de dévouement et de bienfaisance. Ce ne sont pas des principes seulelment que nous avons à leur inculquer; nous devons encore les amener à faire le bien facilement, et d'une manière aimable. Par exemple, quelques-uns d'entre eux auront le désir de venir en aide aux nécessiteux, mais n'en feront rien, faute de savoir comment s'y prendre. Or, c'est partie d'une éducation chrétienne bien comprise, et non la moindre, que d'éveiller le désir de rendre ceux qui nous entourent meilleurs et plus heureux. Il nous faut montrer chaque jour, dans notre cercle de famille, que l'amour est la loi de notre vie; que les paroles blessantes, les jugements sévères, les racontars peu charitables, sont bannis de notre conversation. Dans nos rapports mutuels, dans ceux que nous avons avec nos enfants, nos domestiques, nos amis, avec le monde qui nous entoure, c'est l'amour, encore l'amour, toujours l'amour qui doit nous inspirer, et que nous devons témoigner. Suivons l'exemple de Christ, et, remplis de son amour, sympathisons avec les pauvres, les misérables,

Préoccupons-nous de venir en aide aux isolés, aux délaissés, oublions-nous nous-mêmes pour nous dévouer à tous ceux qui souffrent. C'est la seule manière de former nos enfants à une vie d'amour.

"Toi qui enseignes les autres, tu ne t'enseignes pas toi-même ?" Avec quelle insistance ces paroles nous poursuivent ! Quels rayons de lumière elles font pénétrer au fond de notre conscience. Elles nous obligent à voir si, comme éducateurs, nous remplissons une des conditions essentielles de réussite: persévérer dans notre propre éducation. Oui, les parents doivent passer sur les bancs de l'école comme élèves, tout en dirigeant leur jeune famille. Et dans ce double travail d'éducation, celui qui concerne l'enfant et celui qui concerne le père et la mère, nous aurons plus d'une fois l'occasion de constater que ce n'est pas nous qui faisons le plus de progrès, mais bien ces petits que Dieu nous a confiés. Nous verrons aussi que les leçons apprises dans nos efforts pour conduire nos enfants sont souvent plus importantes et plus difficiles que celles dont eux doivent faire leur profit. Reconnaître notre ignorance, sentir le besoin que nous avons de devenir des élèves souples et dociles: Voilà le premier pas sur le chemin de la bénédiction.

Aux parents qui commencent à entrevoir ce que c'est que de redevenir élèves, je rappellerai que l'école demande du temps, de la patience, et coûte quelque chose. Un enseignement qui ne coûte rien n'a pas grande valeur. Nul ne peut se dire propre à élever un enfant pour l'éternité s'il n'a fait des sacrifices et s'il n'est prêt à en faire encore. Prenez la peine d'étudier ce que dit la Parole de Dieu au sujet des devoirs qui incombent aux parents. Etudiez aussi la nature morale de l'homme, les merveilleuses capacités dont Dieu l'a enrichie, et dites-vous que ce sont ces trésors-là qui ont été confiés à vos soins pour les faire valoir dans le service de Dieu. Et si vous sentez le besoin urgent d'un ami pour vous encourager et vous diriger, que Jésus soit cet ami et ce guide ! Il est venu parmi nous et a appris l'obéissance pour nous montrer comment nous devons obéir. Il est venu nous révéler l'amour, la grâce de notre Dieu, sa tendresse infinie, afin de nous donner la ferme et joyeuse assurance qu'Il nous rendra capables d'être des parents fidèles envers nos enfants. Nous saurons alors que d'être nous-mêmes dociles, obéissants, pleins d'amour pour notre Père céleste est le seul moyen d'avoir des enfants dociles, obéissants et remplis d'amour!









www.entretiens.ch fait partie du réseau « NETOPERA - culture - société - éducation sur Internet » et pour la photographie PhotOpera - Uneparjour || DEI - Défense des Enfants - International
ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau  ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève