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D’amour et de lait...

J’ai eu des bébés, je les ai allaités. Quoi de plus naturel? Toutefois, naturel n’est pas forcément synonyme de facile. Je ne le savais pas avant d’avoir essayé et tenu bon malgré les difficultés. La motivation y était vraiment, puisqu’au total, j’ai consacré 33 mois de ma vie en priorité à l’allaitement, au cours desquels une quantité assez impressionnante du précieux élixir a été produite par mon corps, dont la performance continue de m’émerveiller. Si j’ai pu arriver à ce résultat qui me rend fière, cela ne s’est pas fait tout seul. Et, c’est en quelque sorte pour remercier de leur générosité toutes les personnes, qui d’une façon ou d’une autre, m’ont aidée dans ces moments, que je souhaite à mon tour partager ce que je considère être certains de mes meilleurs « succès » de maman.

- Mise en place de l’allaitement:
Le maître mot est se donner le temps nécessaire, puisqu’il y a des bébés un peu endormis au début, des seins qui peuvent faire très mal, des nuits souvent chahutées. Mais la ténacité finit par être récompensée. Si, à la première difficulté on rentre dans la logique du biberon, avec un complément par-ci, un complément par-là, le bébé refusera le sein et la maman se mettra à douter. Il est primordial durant cette période de se mettre à l’abri des remarques décourageantes ou peu délicates et de rechercher plutôt des témoignages d’allaitement agréable et réussi.

- Allaitement des jumeaux:
C’est tout à fait possible et ceci pendant longtemps, grâce à l’extraordinaire capacité qu’a le corps de s’adapter à la demande (je connais une maman qui a donné le sein à ses triplés pendant 22 mois; moi-même, j’ai allaité mes deux garçons pendant une année, dont les quatre premiers mois complètement). Allaiter les deux bébés ensemble suppose une bonne organisation et une installation adaptée (coussin d’allaitement, canapé confortable et assez bas, position des bébés en « ballons de rugby », c’est-à-dire les corps placés sous les bras de la maman, le long de son corps) permettant la mise au sein lorsqu’on est seule à la maison. Le gain de temps est appréciable, pour récupérer ou s’occuper, par exemple, de l’aîné. De plus, dans notre cas, les premiers jours, une « entraide » involontaire s’est installée entre les jumeaux, car celui que l’on qualifiait de « petite pompe » déclenchait un réflexe d’écoulement dans l’autre sein et son frère, plus endormi, n’avait qu’à ouvrir la bouche pour se gorger de lait.

- Allaitement et reprise du travail:

Recommencer à travailler ne doit pas signifier obligatoirement la fin de l’allaitement. Si la motivation est là, on peut conserver une ou deux tétées, en complément des biberons ou de l’alimentation déjà diversifiée. D’après mon expérience, plus la reprise du travail se fait tard, plus il est aisé de maintenir l’allaitement (la cuillère est un rival moins redoutable pour le sein que le biberon). Si le lait est abondant, il est même possible, en utilisant un tire-lait électrique (location en pharmacie), de remplir chaque jour un petit biberon de lait maternel, qui sera donné en votre absence. Et laisser un peu de soi à son bébé rend la séparation plus facile pour la maman.

- Sevrage après un allaitement prolongé:
La nature est si bien faite qu’en récompense d’un allaitement au long cours l’arrêt de la lactation se fait progressivement et le plus harmonieusement du monde. On évite les douleurs (physiques et psychiques) liées au sevrage précoce.

Pour conclure, je souhaite une constellation de petits bonheurs à toutes celles qui, comme moi, en tant que suite logique de la mise au monde, auront choisi la voie lactée...

Diana

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