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(1996)
Bilan
du Salon du Livre
Tel
un fil rouge, le Salon du Livre figure à l’ordre du
jour de chacun de nos comités de rédaction depuis
plus d’une année. Il y eut des moments d’angoisse
et de nombreuses questions: serons-nous à la hauteur? Notre
présence au Salon du livre suscitera-t-elle l’enthousiasme?
Arrive le grand jour de l’installation du stand. Avant même
d’en commencer la décoration, nous voilà dans
le vif du sujet: sur un stand voisin, quelqu’un nous demande
si la fatalité ne nous a pas placées proche de lui.
Sa fille fait une fugue, que faire? L’une d’entre nous
discute avec lui... Le lendemain notre voisin est souriant, sa fille
est de retour!
Grâce à l’expérience de notre secrétaire
administrative, le concept de notre stand s’avère parfait.
Le jour de l’inauguration nous sommes rassurées, car
nous rencontrons un franc succès. Marguerite Loutan signe
son livre à tour de bras; quant à nous, nous répondons,
aidées de lectrices, d’anciennes rédactrices,
de membres du groupe Média et même de l’une de
nos filles, à toutes les questions; nous distribuons des
exemplaires des Entretiens sur l’éducation, avec des
cartes d’abonnement en espérant de nombreuses inscriptions.
Il s’avère, pour notre satisfaction, que nous avons
déjà enregistré une cinquantaine de nouveaux
abonnements.
Par ailleurs nous avons reçu de nombreux compliments; je
vous en livre certains avec plaisir:
- Depuis 100 ans et pour 1000 ans encore...
- Un père nous présentant une jeune fille charmante:
«Voilà le résultat de la lecture des Entretiens!».
- C’est bien enfin la parole des mères qui est valorisée,
il y a les spécialistes, mais la mère, où est-ce
qu’elle s’exprime?
- C’est vite lu, jamais gnan-gnan.
- C’est une psychologie constructive et positive; jamais moralisatrice.
- La réponse d’un père à la question «C’est
votre femme qui les lit?»: «Non, c’est moi, elle
n’a pas le temps, elle éduque les enfants...»
et il rit.
Dimanche soir arrive, l’affluence diminue, les visiteurs sont
fatigués; c’est l’heure de la fermeture. Grâce
à de l’aide efficace, notre stand est vite démonté
et le matériel chargé dans les voitures. Nous quittons
les lieux contentes et rassurées, en effet la décoration
était réussie, les photos ont attiré les regards,
quant à la brochure du 100ème elle a connu un vif
succès.
En conclusion nous sommes persuadées que notre journal répond
à une demande et nous allons continuer à le faire
paraître, avec le soutien de nos lecteurs et de nos lectrices,
qui nous ont encouragées et que nous avons eu grand plaisir
à rencontrer.
Laurence
Anecdote
en marge du Salon du Livre: le bleu des Entretiens
Pas d’anniversaire sans gâteau, c’est bien connu.
Et si nous ne pouvions pas y mettre 100 bougies (règlement
de sécurité) c’est avec une belle écriture
bleue que nous annoncions notre centenaire existence...
24 heures après l’inauguration officielle, il restait
encore des reliefs et c’était amusant de voir les enfants
jusqu’à dix ans passer devant nous, prendre leur courage
à deux mains et demander une tranche; les ados, eux, coulaient
des yeux alléchés mais ne demandaient plus...
Un peu de sucre bleu de l’écriture restait dans mon
frigo, je me suis amusée à l'utiliser pour le dessert
et la famille de dire: «c’est un dessert éducatif!».
Monique
P.S.:
Nous avons été frappées par la politesse des
jeunes face aux autocollants comme au gâteau et friandises
offerts, ce qui contredit le sans-gêne souvent décrit
quand on parle de cette génération.
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