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(1997)
Nuance,
nuances
La
nature nous offre plein de couleurs, de nuances; prenons le rouge,
il y a: le vermillon - le cramoisi - le pourpre - le grenat - etc...
Mon fils âgé de cinq mois ne connaît pas encore
la signification de ladjectif «rouge». A deux
ou trois ans, ma fille distinguait le rouge, le bleu et plein dautres
couleurs. Aujourdhui âgée de six ans, elle en
sait un peu plus, car elle arrive à faire la différence
entre le rouge clair et le foncé et, éventuellement
si elle y pense, le grenat. Jai beau lui expliquer quil
existe le vermillon et le pourpre, je vois bien que son premier
réflexe sera de me répondre par le clair ou le foncé.
Parlons maintenant concrètement. Adolescente, jaurais
voulu quon me parle avec nuance et subtilité et jai
donc, en tant que mère, essayé tant bien que mal den
faire preuve. Depuis sa plus tendre enfance, jai suggéré
(plutôt quimposé) à ma fille de raisonner
par elle-même, mais je crois être allée trop
vite en besogne. Je lai sentie un peu perdue au milieu de
toutes ces nuances, mot dont elle ne connaît même pas
encore la signification. Jai pris conscience, grâce
à la gym (sport qui exige beaucoup de précision et
de discipline pour, avant tout, ne pas se blesser), que Marie avait
besoin de choses claires, sans complication, avec des limites bien
marquées.
Jai donc révisé ma manière dagir
et je crois quelle se sent bien mieux. En revanche, dans quelques
temps, il ne faudra pas que joublie de réajuster mes
réflexes «carrés» en reparlant des nuances
et des subtilités.
Elle na que six ans et jespère ne pas me tromper.
Nathalie
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