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(1998)
La
Saint-Valentin
Assise
dans le bus ce samedi après-midi, je me suis retrouvée
au milieu de jeunes filles et de jeunes gens qui avaient comme moi
fait un tour en ville. Lambiance, qui dhabitude est
animée, était plutôt calme, même sereine,
et il flottait comme un petit air de romantisme dans les TPG (Transports
Publics Genevois). En effet, ça et là un garçon
ou une fille tenait délicatement à la main une rose
enveloppée de papier cellophane, témoignage daffection
de jeunes gens pour leurs petites amies et vice-versa.
A lheure où la jeunesse daujourdhui paraît
souvent plutôt désabusée, sans repère,
sans valeurs, voire génératrice de violence, ces manifestations
damours juvéniles me touchèrent. Je repensais
aussi à ma propre adolescence (bien sûr on ne fêtait
pas encore la Saint-Valentin), où nous devions plutôt
cacher nos sentiments par souci de rester « convenables »
et surtout par respect pour nos parents. Aujourd'hui, les jeunes,
même les très jeunes, osent montrer sans rougir quils
sont amoureux. Nest-ce pas mieux comme cela ?
De retour à la maison, encore émue par ces « Roméo
et Juliette » du bus, je découvris une belle rose
rouge qui trônait sur le bureau de ma fille !
Françoise
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